Un patchwork de calcaire et de sangles herbeux
Une pente bien raide, moitié rocher, moitié herbe, voilà ce qui s'appelle un terrain à chamois. Bien téméraire celui qui s'y risque, à moins d'y être né, comme ce jeune éterlou. D'ailleurs sa mère est un peu plus haut, la tête en bas dans une barre rocheuse bien scabreuse...
Même avec l'habitude, trouver les bêtes aux jumelles dans ce patchwork que forment le calcaire urgonien et les sangles d'herbes sèches n'est pas si facile. Il m'aura fallu quelque temps avant d'en apercevoir un, puis un autre...un autre encore... Ici ils sont tranquilles, et c'est tant mieux.
La falaise est plongée dans l'ombre, à l’ instant où le soleil bascule derrière la crête, l'air calme et chaud jusqu'alors, s'agite et se transforme en un furieux courant d'air descendant, froid et turbulent, un "courant thermique" qui glace le sang (c'est la brise de montagne, ou brise de pente). Et puis quelques minutes plus tard, le vallon s'apaise à nouveau et se prépare à s'enfoncer dans la nuit.
Mais avant cela, les chamois s'activent et reprennent des forces.
Vercors, 26 mars 2016, 1400m, 17h45