Bergeronnette du Drac
Après un long parcours sauvage depuis le sud du massif des Ecrins et le Champsaur, le Drac, avant de se jeter dans l'Isère, traverse la cuvette grenobloise étroitement bridé entre deux digues rectilignes construites à la fin du XVIIIe siècle pour dompter ses crues. Si ses berges sont aujourd'hui au cœur de la métropole, elles n'en sont pas moins un petit coin de nature digne d'intérêt. Si l'on fait abstraction des vestiges anthropiques qui jonchent (de moins en moins il est vrai) ses talus et du bruit de l'autoroute en travaux qui longe sa rive droite... on y trouve des endroits bien sympathiques.
Comme ce matin froid et sombre où la bergeronnette des ruisseaux est venue de son vol onduleux se poser sur la berge opposée du petit bras de la rivière où je m'étais glissé. Elle m'a laissé l'observer parcourir la berge de son pas saccadé et pêcher ces petites larves blanches dont elle semble friande, jetant de temps à autre un coup d'œil un brin réprobateur vers l'intrus que je suis. Un chouette petit moment nature au cœur de la ville.
Dimanche 29 novembre 2020, berges du Drac, Seyssinet. Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea). Une femelle je pense.