La salamandre et le Furon
Le Furon, c'est la rivière qui descend du plateau du Vercors, de Lans à Sassenage où elle se jette dans l'Isère. Sur son trajet, on trouve entre autre, une succession de gorges, le barrage d'engins, les "cuves de Sassenage" avec une régurgence qui communique avec le réseau du Gouffre Berger, haut lieu de l'exploration spéléo...
Juste au-dessus de Sassenage, la montée aux cuves est une petite balade (un peu raide) qui peut être continuée jusqu'aux hauts de Sassenage. Le torrent offre alors un beau canyon, avec une succession de cascades et de ressauts, mais le chemin après les cuves est un peu acrobatique, surtout si il est humide (attention danger!).
Selon la saison ou l'heure de visite, le canyon change tout le temps, au gré de la végétation, de la lumière ou du débit de la rivière (voir une autre cascade l'automne dernier).
La salamandre, c'est la rencontre coup de chance du jour. De mœurs nocturnes, la salamandre tachetée (article très complet sur wikipedia, ici) se rencontre rarement durant la journée. Celle-ci, cachée dans une faille de la berge opposée, a peut-être été dérangée par des ados qui ont marché dans le lit de la rivière quelques minutes plus tôt. Un des effets nocifs du canyoning sur la faune des rivières. La salamandre se raréfie en France, elle est désormais une espèce protégée.
La salamandre vit loin de l'eau à l'âge adulte (elle ne sait pas nager) et la femelle ne s'en rapproche qu'au printemps, pour y déposer les larves qui se sont développées dans son ventre durant les derniers mois et qui vont vivre en général de trois à six mois après la "ponte" dans la rivière (la larve mesure déjà 2 à 3 cm à sa "naissance"). Il faudra que j'y retourne faire un tour prochainement pour essayer de voir si elles sont bien là.
La Salamandre, c'est aussi le nom de l'excellente revue suisse de Julien Perrot, pour "les curieux de nature",
à découvrir si vous ne connaissez pas: lien ici.
Sassenage, Vercors, le 23.04.2015