Saint Firmin, une chapelle romane

16 janvier 2016

Ce dimanche 10 janvier à la météo improbable (doux, gris, humide… ), nous avons pris la direction de la chapelle Saint Firmin, à Notre Dame de Mésage, au-dessus de Vizille.

Voilà longtemps que j’avais envie de passer la voir cette chapelle, bien connue des montagnards… au moins parce qu’elle orne la couverture de la carte IGN TOP 25 335OT : Grenoble, Chamrousse-Belledonne !

Et je n’ai pas été déçu, même si la lumière était assez déplorable, ce bel édifice roman mérite sa renommée régionale, perchée sur son rocher depuis le XIIe siècle (environ...) elle a fière allure cette chapelle. Bien peu d’informations sur son histoire par contre.

Ici, vue depuis l’Ouest, le Grand-Serre et son aigle en fond.

Il s’agirait donc du seul vestige d’une ancienne commanderie de l’ordre hospitalier de Saint jean de Jérusalem (puis de l’Ordre de Malte). On voit au nord de l’église des ruines de bâtiments qui abritaient peut être les voyageurs en route pour Rome ou Jérusalem, via le col de Montgenèvre. Impressionnant d’imaginer les conditions dans lesquelles se déroulaient ces voyages à cette époque. Arriver à cette commanderie accrochée à la montagne dominant la Romanche devait être quelque chose.

En tout cas, c’est aujourd’hui sa belle silhouette et ses parements en pierres de tuf qui attirent l’œil. Des petites sculptures sur la façade et la frise du clocher attisent la curiosité, l’occasion recherches à venir dans la littérature… à suivre donc… !

Et cela fait bien longtemps qu’elle inspire les peintres et photographes cette chapelle ; entre autres :

Alexandre Debelle (1805-1897) l’a trouvée à son goût. Peintre dauphinois, précis et méticuleux, il a bien rendu la position de la chapelle sur son rocher, dominant la Romanche.

Par contre, il a pris quelques libertés avec le décor, puisque les montagnes en fond ne semblent pas vraiment à leur place. Qu’importe, un beau tableau exposé l’année dernière à la galerie Vaujany (image issue du superbe catalogue téléchargeable, sur leur site, ici !).

Sans doute vers la même époque, Ernest Hébert (1817_1908) s’y attarda, peut-être au cours d’une balade comme nous :

L'aquarelle est datée de 1876 (source ici).

Dès les débuts de la photographie, Saint Firmin s’impose comme un sujet intéressant. Ici un cliché de Gustave Margain ou de Joseph Jager, peut être réalisé entre 1865-1878, dates de leur association comme photographes à Grenoble. Une image issue du site du musée Dauphinois.

Enfin, peut-être la plus belle découverte de cette courte recherche sur Saint-Firmin, un graveur et poète tchécoslovaque, Bohuslav Reynec (1891-1971) et sa femme poète d’origine grenobloise Suzanne Renaud (1889_1964), couple dont une partie des archives est conservée à la bibliothèque de Grenoble.